Le paradoxe Junot

Le général Jean Andoche Junot

Le général Jean Andoche Junot (1771-1813), duc d'Abrantès, colonel général des Hussards est un personnage atypique dans le paysage des "héros" napoléoniens: il a été le premier des fidèles de Napoléon, le premier aide de camp chronologique et en titre, l'ami des journées noires de 1795 qui a partagé son peu d'argent avec lui pour simplement manger, le compagnon fidèle des missions délicates... puis, il est devenu le général en chef aux compétences surestimées, l'enfant trop gâté et trop couvert d'or et d'honneurs, qui lui firent tourner la tête... pour finir, en soldat désavoué et décevant, confronté aux limites de ses capacités militaires, et, de plus, souffrant de ses graves blessures reçues sur les champs de batailles. Junot aura le malheur de décéder des suites de sa démence et cette tache, restée sur sa mémoire, amplifiée par les récits postérieurs de ses anciens frères d'armes et, par la suite, d'historiens qui se recopieront les uns les autres jusqu'à aujourd'hui, font que le pauvre duc d'Abrantès est l'un des personnages incontournables de l'Empire les moins bien connus mais, paradoxalement, l'un des plus critiqués... 

Travaillant depuis près de trente ans sur sa biographie, j'ai rassemblé tellement de documents et d'informations, qu'un livre  ne suffira pas à les publier... alors je profite de mon époque et ai décidé de les partager sur Internet.