Site de recherches sur le général Andoche Junot (1771-1813), duc d'Abrantès, Premier aide de camp de Napoléon. Campagne Egypte, Portugal, Espagne, Russie. Famille de Laure de la duchesse d'Abrantès. Biographie par Sylvain Dubief. Photos Bussy-le-Grand et Montbard.
28 Octobre 2019
J'ai eu la chance de découvrir la maison natale de Jean Andoche Junot à Bussy-le-Grand en Côte d'Or, en 1985. A cette époque, la pauvre vieille masure n'avait connu aucune restauration... Les fissures irrespectueuses qui marquaient ses vieux murs lui donnait un air de vieux soldat qui bravait les siècles.
La vieille dame avait plus de deux cents ans !
A travers les vitres bosselées de ses fenêtres du XVIII ième siècle, j'avais l'impression que Michel Junot allait passer... qu'une porte allait s'ouvrir et qu'un petit garçon en sortirait en courant, la voix de sa mère Marie-Antoinette appelant : "Andoche! Reviens ici !"
Je touchais du doigt l'Histoire. J'en sentit l'haleine oppressante, celle du temps qui s'enfuit en emportant tout avec lui, mais aussi celle des grandeurs passées qui n'attendent qu'un soupir pour resurgir du néant qui s’apprêtait à les absorber... En voyant cette façade ridée comme le beau visage d'une grand-mère et cette plaque commémorative bientôt prête à se décrocher et tomber dans l'oubli, j'eu envie d'en enlever la poussière et de redécouvrir l'histoire de ce fameux JUNOT, duc d'Abrantès.
Cinq ans plus tard, en 1990 donc, j'avais alors rejoint le Souvenir Napoléonien de Dijon. Repassant à Bussy, la maison n'avait pas bougée... elle était restée figée dans sa vieillesse. Personne ne semblait vouloir en prendre soin. Était-elle condamnée? Je le cru et alertai le président de l'association, Jacques Debize, qui chercha vainement des solutions.
Mais l'Histoire veillait !
Le décès du propriétaire et maire de Bussy, monsieur Viot (94 ans), qui n'avait voulu rien entreprendre lui-même, permit la vente de cette fameuse maison par ses héritiers.
Cet acte, loin d'appauvrir le capital historique de Bussy, le sauva et le fixa pour deux siècles encore... au moins.