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Junot, Premier aide de camp de Napoléon

Site de recherches sur le général Andoche Junot (1771-1813), duc d'Abrantès, Premier aide de camp de Napoléon. Campagne Egypte, Portugal, Espagne, Russie. Famille de Laure de la duchesse d'Abrantès. Biographie par Sylvain Dubief. Photos Bussy-le-Grand et Montbard.

L'hôtel d'Abrantès

6 de la rue des Champs-Elysées

6 de la rue des Champs-Elysées

Qui se souvient de l'hôtel d'Abrantès ?

D'abord l'hôtel Junot, magnifique cadeau du Premier Consul au nouveau commandant de Paris et jeune marié ...

Napoléon savait se montrer très généreux avec ceux qu’il appréciait. Laure, comme cadeau de félicitations, reçut un collier de perles fermé par un solitaire et Junot le contrat d’achat, acheté sur la liste civil  du Premier Consul,  d’un magnifique hôtel particulier situé au 6 de la rue des Champs-Elysées (aujourd’hui au droit du 12 rue Boissy-d ’Anglas), d’une valeur de 200 000 francs. 

Cette demeure, hélas démolie en 1911, avait été acquise par monsieur Anne Joseph de Peilhon, ancien trésorier général des bâtiments et manufactures de France, le 4 juin 1755, sous Louis XV. Après la mort de monsieur de Peilhon, l'hôtel passa à son gendre, le marquis de Rochegude qui décéda en 1790. Le fils de ce dernier en hérita mais l'hôtel fut rapidement revendu aux enchères, alors qu'il était encore mineur, et adjugé au citoyen Decalogne pour 40 565 livres.  Chaque propriétaire, chacun à son grès, l’avait agrandi, remodelé et embelli selon la mode en cour.

L'hôtel d'Abrantès
L'entrée avec ses deux colonnes et sa porte sculptée qui a vu passer bien du beau monde entre ses robustes vantaux.

L'entrée avec ses deux colonnes et sa porte sculptée qui a vu passer bien du beau monde entre ses robustes vantaux.

L’hôtel se distinguait par sa façade massive de style classique à deux étages que surmontait un attique avec un grand fronton triangulaire, de hautes fenêtres garnies de grilles ponctuaient le rez-de-chaussée. Les vantaux de la porte des porches, encadrés plus tard par deux colonnes ajoutées au portail par l’architecte Delannoy, étaient ornés chacun d’un casque, d’une tête de lion et d’un glaive encadrés dans l’ordre toscan.
Quelques années après, le fronton recevra les armes du duc d’Abrantès : sur « le manteau doublé de vair, sous l’écu pendant les décorations de grand aigle de la Légion d’Honneur, de grand-croix de l’Ordre du Christ, de commandeur de l’Ordre royal de la couronne de fer ».
 

Le fronton nu : les armes du duc d'Abrantès ont été effacé ...

Le fronton nu : les armes du duc d'Abrantès ont été effacé ...

L'appareil photographique sur trépied se mire dans le grand miroir !

L'appareil photographique sur trépied se mire dans le grand miroir !

Les grands salons du rez-de-chaussée, dont le premier était décoré de vingt-huit pilastres, formaient une splendide réception avec une galerie de 65 pieds de long (environ 20 mètres), sur 35 de large (11 mètres), donnant sur un jardin.
Le premier regroupait les appartements de Laure et d’Andoche, contigus à une grande salle de billard et une vaste bibliothèque où le général y exposa de nombreux livres rares et manuscrits .
Tout de suite, le ménage se mit à l’ouvrage pour le meubler avec goût et luxe. Bonaparte ajouta même un don de 100 000 mille francs pour le rendre confortable.
 

L'hôtel d'Abrantès
L'hôtel d'Abrantès
Les salons au début du XXième siècle

Les salons au début du XXième siècle

Une photo noir et blanc pourtant si colorée !

Une photo noir et blanc pourtant si colorée !

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